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Génétique, Porteuse, Parentalité
préliminaire peut se passer n’importe
où. On recherche les conditions qui
perturbent le moins possible la vie
quotidienne de la femme.
Ensuite, la femme doit être hospitalisée
pour le prélèvement des ovules. Bien
que nous collaborions avec plusieurs
autres Centres de fertilisation in vitro,
la majorité des traitements se passent
encore chez nous. Le prélèvement des
ovules est une intervention de quelques
heures. A l’aide d’une longue aiguille,
via le vagin, sous contrôle échogra-
phique et sous anesthésie locale, nous
prélevons les ovules dans les ovaires.
Les cellules sont placées dans un réci-
pient et nous demandons au conjoint
de donner du sperme. Et le couple peut
rentrer chez lui et attendre le résultat
de nos travaux de laboratoire.
Nous injectons un spermatozoïde dans
chaque ovule (micro-injection). Ce qui
ne veut pas dire que chaque ovule est
automatiquement fécondé. Nous ne
pouvons le vérifier que le jour suivant.
Là nous observons sous le microscope
la fusion des matériaux génétiques de
l’ovule et du spermatozoïde. Le jour
suivant commence la division cellu-
laire et huit cellules sont obtenues au
troisième jour. A ce moment, nous
faisons une biopsie et prélevons une
des cellules sur laquelle nous procé-
dons à un examen génétique. Au
cinquième jour, nous en connaissons
les résultats. Entretemps les embryons
ont pu se développer en laboratoire.
Sur base des résultats nous savons
quels embryons sont
susceptibles
d’être
réimplantés.
La patiente est hospitalisée durant
quelques heures pour la réimplanta-
tion. Deux semaines plus tard nous
savons si la femme est enceinte: soit via
l’apparition de règles ou non, soit par
un test de grossesse. Si le résultat est
positif, après sept semaines on procède
à la première échographie. Et nous
discutons avec les parents s’ils veulent
ou non faire exécuter une biopsie du
chorion ou une ponction du liquide
amniotique. Car il existe toujours un
faible risque d’erreurs: le risque d’un
diagnostic inexact du fait que nous
n’examinons qu’une seule cellule. Ce
risque est de l’ordre d’un pourcent.
D’un autre côté nous savons que la
biopsie de la villosité chorionique ou
le prélèvement de liquide amniotique
peut également provoquer une fausse
couche. Donc ...
L’étape suivante est celle de la continua-
tion de la grossesse jusqu’à son terme.
Le suivi de la grossesse et la naissance
sont en général assurés par le gynéco-
logue. Nous demandons seulement que
toutes les données soient transmises
au Centre et que l’enfant soit amené au
Centre après la naissance pour enregis-
trement de données spécifiques.
Si après une première réimplantation
aucune grossesse n’est constatée ou si une
grossesse se terminepar une fausse couche,
on peut réimplanter éventuellement un