Une telle décision doit être mûrement réfléchie et
représente, pour beaucoup de familles atteintes, un choix
très difficile. Si une interruption de grossesse n'entre pas
en ligne de compte, des conseils et des informations sur
les risques pour l'enfant à venir et sur ce que représente
une hémophilie doivent être donnés lors d'une
consultation prénatale. Dans les familles avec une
hémophilie légère, un diagnostic prénatal est
exceptionnellement nécessaire. Dans ces cas, il est de
toute façon utile de déterminer par échographie le sexe
de l'enfant à venir. S'il s'agit d'un garçon, les précautions
nécessaires seront prises au moment de l'accouchement
et s'il s'agit d’une fille, elle ne sera pas à risque.
En fonction du degré d’avancement de la grossesse, divers
types d’analyses peuvent être réalisés. On peut pratiquer
une biopsie du placenta (villosités choriales) en début de
grossesse, aux environs de la 11ème ou 12ème semaine,
sous contrôle échographique. Cet examen des cellules
des villosités choriales est l'examen le plus précoce
praticable et permet, en cas d'indication à une inter-
ruption de grossesse, une intervention plus rapide qu'avec
les autres méthodes de diagnostic. Par ailleurs, de la
15
ème à la 18ème semaine environ, il devient possible
d'obtenir du liquide amniotique par amniocentèse
(
le liquide amniotique est le liquide entourant le fœtus).
Ce liquide amniotique contient des cellules fœtales et l'on
pourra examiner l'ADN de ces cellules. Le matériel
génétique extrait de ces prélèvements cellulaires sera
utilisé pour les tests suivants. La première étape est de
définir le sexe de l'enfant. S'il s'agit d'un garçon, on
essayera d'abord par méthode directe d'identifier
l'anomalie génétique responsable de l'hémophilie présente