23
Génétique, Porteuse, Parentalité
A côté de ce diagnostic préimplanta-
toire très spécifique, il existe aussi la
détermination du sexe. On recherche
alors uniquement le sexe de l’embryon.
Vu que les symptômes de l’hémophilie
concernent surtout le sexe mâle, on
peut facilement exclure les embryons
masculins. On évite ainsi des garçons
malades. Ceci ne veut encore rien
dire pour les filles qui peuvent, après
réimplantation s’avérer porteuses ou
non. Nous procédons ainsi lorsqu’une
mutation n’est pas connue, ou lorsque
l’arbre généalogique ne permet pas un
examen poussé ou lorsque la femme
est plus âgée et ne peut attendre trop
longtemps sinon elle serait trop âgée
pour le traitement. Il y a là des raisons
pratiques qui sont déterminantes pour
le traitement.
Quel qu’il soit, l’échec d’une
grossesse reste une expérience
traumatisante. Ne pas avoir
d’enfants, un avortement, une
fausse couche, l’échec d’une
implantation, …etc. Cela ronge
l’équilibre psychologique humain
et peut entraîner des consé-
quences psychologiques. Quelle
est votre expérience?
Lors de la consultation au Centre, une
infirmière sociale, qui est formée spéci-
fiquement dans ces matières et qui peut
donc accompagner les personnes, est
toujours disponible. Elle est toujours
présente lors de la consultation et les
gens peuvent faire appel ou non à ses
services. Cela dépend
spécifiquement des
gens s’ils désirent être aidés par cette
personne. Parfois nous voyons certains
refuser cette aidemême si nous pensons
que cela pourrait leur être utile. Parfois
ils reviennent plus tard pour cette aide,
parfois certains recherchent cette aide
à l’extérieur. Nous travaillons de façon
multidisciplinaire. Nous prévoyons
certainement une aide spécifique pour
cette problématique.
Notre but est d’assister les gens.
Certainement dans le cas d’un avor-
tement. Cela dépend aussi si ces gens
retournent vers leur gynécologue ou si
nous les suivons ici au Centre. L’infir-
mière sociale est toujours disponible.
Mais il n’est pas question d’insister ni
d’imposer cette aide.
Peut-on mettre une échelle de
valeur sur l’effet traumatisant
d’un échec? Par exemple dire
qu’un avortement est plus trau-
matisant qu’une fausse couche?
C’est très difficile à dire car très
variable. Prenez par exemple le cas
d’un couple qui dit: l’avortement est
exclu mais nous désirons un enfant
sain. Donc le diagnostic génétique
préimplantatoire est la solution idéale
pour ce couple. Mais il est alors impor-
tant de discuter de tous les avantages
et inconvénients d’une telle procé-
dure afin que dès le début les gens
soient bien informés de la complexité